Massilia Sound System

puissant ! On reste donc dans cette excellente ambiance et pourquoi pas sur mon album fétiche, tant qu’à faire avec « Jovent ». Encore un titre de furieux où sort des haut-parleurs le bon son qui nous fait danser. Le son est là, le son est en place et les chourmos/chourmettes aussi. Le public est en osmose avec le groupe. Lève la gambe sur « Commando fada ». Mon dieu c’est terrible ! Un morceau sorti des oubliettes qu’on a plaisir à entendre et qui déchaîne le public. L’accordéon retentit et les voix de nos MC’s s’enchaînent. Ca débite bien mais…d’où sortez-vous des lyrics aussi fastueux !? Apparemment, ils n’ont pas de mérite. Parait-il qu’il s’agirait d’une maladie chronique. C’est assez rare et c’est ce qui fait la particularité du groupe, il s’agirait après diagnostic de la maladie du lyrics. Et ça dure depuis 20 ans ! Un petit rappel s’impose quand même, histoire que tout le monde reprenne ses esprits aussi bien côté public que côté scène. « Mais ils sont où, mais ils sont où, mais ils sont où les marseillais ? » résonne au Havana Café par un public surexcité et qui n’attend qu’une chose…l’apéro ! euh non ! Leur retour sur scène bien sûr…avec l’apéro ! Eh ouai pastis pour tout le monde, enfin pour ceux qui sont devant car le plateau, amené par de belles serveuses pour l’occasion, ne dépasse pas les 2 mètres. Les derniers récolteront le plateau vide. Veinards ! Ou veinardes que sais-je. Bon, tout le monde a bien bu, s’est bien désaltéré avec ce fameux pastis pas très dilué pour être honnête mais tellement meilleur quand on sait qu’il vient du Massilia ! Massilia Sound System « Quand ma petite est dans la place » le petit joyau du dernier album nous fait vite oublier nos verres mais pas notre haleine. C’est vraiment énorme, on est tous dedans, des couples se forment tandis que d’autres se la jouent solo. Une chanson très tranquille mais dansante et qui met à coup sûr de bonne humeur. Lux essaie de former des couples. Pas évident, hein Lux ! Une belle chanson en tout cas. Tatou et Gari prennent ensuite place sur la scène et finissent par l’occuper pleinement avec pour seul accompagnement le guitariste. Une série de reprises sont faites et pas mal d’improvisations. Petit clin d’œil au Fabulous trobadors j’imagine. Ces improvisations assez improbables sont couvertes par un bordel monstre géré depuis le soundboard ! A chaque soit disante impro, un bruit couvrant les voix apparaît. Mort de rire. Eux aussi visiblement. « MC’s » est la suivante avec Lux B, un peu trop fidèle à la version présente sur « Massilia fait tourner ». Pas très convaincu mais le concert est loin d’être terminé. « Qu’elle est bleu » ah, celle-ci nous rend joyeux à tous les coups. Encore une fois tout le monde connaît, tout le monde est dedans, ça bouge, ça rit, c’est le bonheur. Un peu d’occitan avant de nous quitter quand même avec un « Parla patois » excellent comme l’original, on comprend pas tout mais on s’en fout, on est bien. Les Massilia prennent plaisir à rejouer leurs anciens tubes et ça le fait ! It’s OK ! Et rou la la « Bouteille sur bouteille » avec une série de dédicaces. Ben vous avez qu’à écouter le live. Nan ! Une chanson universelle avec les préoccupations de tout homme normalement constitué. Est-ce qu’il nous reste de l’énergie ? « Lo Oaï » qui s’arrête vite parce que le public soit disant ne suit pas. Alors tous assis pour le petit Oaï et puis finalement et tant qu’à faire on va faire le grand Oaï ! Le grand Oaï c’est quand tout le monde s’allonge. A 3 tout le monde saute mais on ne doit pas compter de la même façon à Marseille. Je ne vois que cette explication. Bon ben ça bouge méchamment avec des ajouts de texte qu’on retrouve sur le volume 2 de Oaïstar, plus exactement sur « SOS Oaïstar ». Fort. On finit en beauté dans une grande farandole bien marrante sur « Tuba la pipa ». Tout le monde saute, la salle est éclairée, j’aperçois des sourires scotchés d’ailleurs en parlant de sourires scotchés j’ai souvenir de Lux qui récupère de l’herbe dans le public et qui la fourre dans la poche de sa chemise. Belle anecdote n’est-il pas ? Très très bonne soirée. A tous ceux qui n’ont pas vu le Massilia, vraiment bougez vous ça vaut le détour, c’est unique. Par contre, DJ Kayalik ne s’est pas trop lâché à ma grande déception. Je l’ai trouvé beaucoup plus actif au sein du Oaïstar. Je regrette également le manque de surprises, je pense notamment à des invités tels que les Fabulous, les Bombes 2 bal ou encore Zebda qui auraient pu participer… La soirée n’est pas finie et je ne suis pas au bout de mes surprises. Un stand monstrueux ou plutôt un magasin original Massilia s’est dressé au fond. Des dizaines de T-shirts tous aussi beaux les uns que les autres. Un choix trop difficile. Putain, vous ne pouvez pas en faire des laids car c’est vraiment cruel ! Donc deux T-shirts achetés dont un des Oaïstar qui envoie trop le bois : blanc avec les manches bleues. Et là, j’ai retrouvé des sensations perdues (je deviens de plus en plus fainéant, de plus avec internet tu trouves tout et par conséquent c’est même plus marrant, il n’y a plus aucun plaisir) comme quand t’es dans un magasin de zic ou sur une foire aux disques et que tu fouilles comme un enragé sans aucune idée en tête et que tu tombes sur une merveille que tu cherches depuis trop longtemps ou dont tu ignores l’existence, peu importe, et là ton cœur bat à la toque et tu regardes autour de toi, t’as des sueurs froides, tu avales ta salive et tu repars trop fier et trop de bonne humeur. Ca m’a rappelé ces sensations là en découvrant le volume 2 des Oaïstar dont je n’avais pas connaissance du tout. Il est excellent et contient des morceaux cultes. J’attend avec impatience un live. Vous savez ce qu’il vous reste à faire les gars ! Bref que du bonheur en ce mercredi 15/12/04.