Prohom

Le concert date un peu, mais on ne pouvait que revenir sur ce moment délicieux que fut cette soirée du 18 novembre qui reste très présente dans nos esprits. OscarTramor se joint à moi pour vous compter ce concert magique et intense en émotions. Nous voilà partis une fois de plus à la rencontre de Prohom qui apprécie visiblement les lieux puisque le groupe fait régulièrement escale dans cette belle salle montalbanaise. L’ambiance est décontractée, c’est l’occasion de rencontrer les amis et de faire découvrir la set-list de la tournée « Peu importe » pour ceux qui ne l’auraient pas encore ouï. « Antistatic » est présent et en profite pour ramener la population toulousaine ou du moins ce qu’il en reste. En effet, Toulouse et ses environs sont en pleine euphorie à quelques kilomètres de là, à l‘occasion de la tournée de Coldplay qui fait halte dans la ville rose. Tout ce remue-ménage n’empêche en rien la fête de ce soir au Rio Grande. L’implication est la même et le souci du détail est toujours aussi présent. Prohom Les présentations ne sont plus à faire et Prohom rentre vite dans le vif du sujet : « Des millions de forêts ». Les premiers frissons s’emparent rapidement des spectateurs. La basse sonne et quelques variantes se font entendre au fil du set, notamment quelques arrangements différents qui font qu’on ne se lasse jamais des maintes visites du sieur Prohom. Mon attention est désormais portée sur le bassiste (remplaçant) qui a su en quelques jours s’approprier la musique de Prohom, en l’absence du fidèle Damien parti donner quelques gammes au sein d’Aston Villa. L’amitié et la sincérité sont plus que jamais présentes et s’amplifient au fil des dates. Le bassiste trouve rapidement ses marques et offre une autre dimension aux chansons. Le public est éparpillé par ci par là et savoure à sa manière le spectacle. Parfois attentif voire même hypnotisé « Né à la place d’un autre », parfois désinvolte « Les gens font des gamins » ou encore hystérique « Tu es tuée ». Le public est connaisseur et ne se fait pas prier lorsqu’il s’agit de poser « Georges » ni même lorsqu’il est invité à monter sur scène ! Il joue le jeu et les artistes s’enflamment : Manu fait vibrer sa guitare « Amer », Yann donne la parole à ses tommes « Ne plus y penser » et Philippe orchestre le tout. Il laisse même prendre le dessus à son côté bestial en donnant le rythme sur « Prouvez-le moi ». A l’aide de deux percussions, Manu et Philippe donnent la réplique, inlassablement, à Yann, batteur du groupe. On reste contemplateur de ce spectacle incroyable se déroulant sous nos yeux, les battements du cœur essayent irrésistiblement de se synchroniser au rythme des basses. Un final tous regroupés au pied des talentueux lyonnais pour un rappel à l’unisson comblé par la douce voix amère de Philippe entonnant un « Miroir et moi » majestueux, comme un ultime frisson pour conclure la soirée en beauté. Ce fut un grand plaisir de découvrir le groupe dans une salle à dimension humaine et c’est aujourd’hui encore un bon souvenir, qui reste intacte après tout ce temps écoulé. Une pause en 2006 a été décidée par le groupe pour enfin prendre le temps de se reposer et de revenir en pleine forme en 2007 avec un nouvel album qu’on imagine mal de moindre qualité. On l’attend avec impatience ! Merci à Philippe et ses comparses pour nous donner tant de bonheur en musique.